La relation entre l’homme et la nature est au coeur de ma recherche photographique.
Comment, dans des lieux loin de la civilisation, les être humains ont appris à apprivoiser la nature.
Les particularités morphologiques de ces territoires, la difficulté d’accès, les climats rigoureux et les dangers potentiels, ont depuis toujours imposé un respect fondé sur la peur et l’imprévisibilité des éléments naturels. Les peuples qui habitent ces lieux ont adapté leur environnement à leurs besoins, en transformant le paysage. Finalement, avec une volonté commune, ils ont appris à contrôler les éléments naturels. Dans les derniers siècles, l’exploitation énergétique, minière et les voies de communications ont marqué ces lieux de façon indélébile. Des lacs artificiels, des routes, des bunkers ont été bâtis, des mines creusées… Le regard des hommes a très vite intégré ces interventions à l’idéal de nature sauvage et incontaminée, jusqu’à perdre la perception de la limite qui divise ces 2 mondes. Ma photographique s’est focalisée sur cette frontière fragile qui touche des vallées entières sans plus nous surprendre.